"Dans le courant du IIIe siècle av. J.C., le site de l’actuelle Ile-Belle est occupé par un comptoir commercial gaulois, jouant aussi un rôle de « poste frontière » entre les peuples Veliocasses au nord et Carnutes au Sud.
Après une longue période d’inondations provoquant l’abandon de l’île, une plus grande agglomération portuaire s’organise aux débuts de l’occupation romaine.
Au 1er siècle, un important port est aménagé ; plus au sud, se développe une agglomération autour de deux rues principales.
Quand les comtes de Meulan doivent choisir leur siège entre le Xe et le XIe siècle, c’est le site mieux défendable de Meulan qui est préféré, provoquant le déclin de la première bourgade gallo-romaine.
Au début du XIIe siècle, la ville est rebâtie dans l’île du Fort par le comte Robert, qui l’entoure d’une enceinte et reconstruit sur la pente de la colline un château fort ceint d’une double muraille. Le conté, fief d’une lignée de comtes héréditaires, devient alors une position stratégique, proche de la frontière de la Normandie, qui verrouille la voie fluviale et Meulan est l’enjeu de batailles décisives pour la conquête de Paris.
Annexée par Philippe Auguste en 1204, la ville est intégrée au domaine royal. Malgré les conflits, Meulan maintient une activité économique intense et une vie religieuse importante, entretenue dans plusieurs églises paroissiales, couvents et prieurés.
Pendant la Révolution française, la commune devient chef-lieu de canton et conserve son aspect de gros bourg. Il faut attendre 1970 pour que, trop à l’étroit entre le fleuve et le coteau, la ville crée un nouveau quartier sur d’anciennes terres agricoles, la colline du Paradis, et quadruple sa population."
extrait du livre « Le Patrimoine des Communes des Yvelines »,copyright Editions Flohic Droits réservés.